Le taxiage :
Le taxiage peut être facilité par l’ajout d’un safran (dérive marine) à l’arrière de l’un des flotteurs ou des deux, ou en prolongement du volet de dérive pour les hydravions à flotteurs, ou sous le fuselage (en arrière du redan) ou en prolongement de la dérive sur un hydravion à coque.
Dans le cas d’un multimoteur, on préfèrera l’utilisation d’un mixage dérive donne moteur pour le taxiage, en remplacement du safran.
Le principal inconvénient du safran est sa forte aptitude à accrocher les herbes et algues qui flottent sous la surface de l’eau et qui entrainent de grandes difficultés pour le déjaugeage et le décollage.
Dans la mesure du possible si le modèle est manœuvrable sans problème sans safran, il est conseillé de s’en passer.
Sur un hydravion à flotteurs 3 points, il faut soit évoluer à vitesse très réduite (quasi plein ralenti), ou alors prendre suffisamment de vitesse pour que le flotteur arrière ne soit plus en contact avec l’eau, pour obtenir une bonne manœuvrabilité au taxiage.
Le déjaugeage :
Le déjaugeage est le nom donné à la phase de vol qui sert à passer d’une position d’arrêt ou de taxiage lent, à une position de glisse en équilibre sur le redan.
Elle se fait après une mise des gaz progressive. L’avion doit accélérer doucement et régulièrement afin de garder sa trajectoire et éviter toute embardée. Une accélération trop franche rendra généralement l’avion plus difficile à manœuvrer.
Si le nez de l’appareil (hydravion à coque) ou le nez des flotteurs « bourre » dans l’eau, il faut maintenir la commande de profondeur cabrée lors de la mise des gaz, et dès que l’hydravion commence à monter sur le redan il faut rendre doucement la main pour que l’avion prenne sa ligne de vol.
Sur les hydravions à flotteurs « 3 points », c’est souvent l’inverse. On pousse sur la profondeur pour aider à sortir de l’eau le flotteur arrière, et lorsque celui-ci n’est plus en contact avec l’eau, on rend progressivement la main pour amener l’avion sur sa ligne de vol.
La glisse :
Une fois l’avion sur le redan, on peut jouer avec les gaz pour maintenir l’avion en glisse.
Lors de cette phase chaque avion se comporte différemment, mais la seule chose importante à retenir est qu’il faut rester doux sur les commandes et les ordres que l’on donne.
Certains modèles autorisent de très belles glissades et « dérapages » (bien souvent les hydravions à coque, mais aussi parfois certains modèles à flotteurs « 3 points »).
Apprenez à maîtriser votre modèle dans cette phase du vol, elle est très utile pour aborder le décollage et l’amerrissage…
Le décollage :
Le décollage doit toujours se faire face au vent, surtout si vous n’êtes pas « expérimentés » dans le domaine de l’hydravion.
Il est conseillé de s’écarter de la berge pour deux raisons :
La première est une question de sécurité, il est toujours bon de respecter une distance d’une quinzaine de mètres entre la berge et l’axe de décollage.
La seconde vient du fait que généralement les plans d’eau sont arborés, et que l’air est plus laminaire vers le milieu du plan d’eau que sur ses abords.
Une bonne manière de connaitre le sens du vent est de taxier le modèle jusqu’à la zone de décollage, puis de mettre le moteur plein ralenti. Le modèle va alors automatiquement faire girouette et se placer face au vent. On peut parfois être surpris de la différence d’orientation entre la berge et la zone de décollage…
Une fois le modèle correctement orienté face au vent, on répète la procédure de déjaugeage, en veillant à toujours maintenir les ailes horizontales (aux ailerons) et à garder le cap face au vent (à la dérive).
Si vous vous rendez-compte que vous avez du mal à maitriser et maintenir l’un des deux axes, il ne faut surtout pas insister. La plupart du temps, lorsque l’on insiste, on amplifie et aggrave le phénomène, prenant des risques pour le modèle et pour les personnes, et bien souvent cela se termine par l’utilisation d’une barque pour aller récupérer le modèle…
Une fois le modèle en glisse sur le redan, face au vent et les ailes à plat, vous pouvez accélérer complètement, laisser l’avion prendre sa vitesse de vol, et s’il ne décolle pas de lui-même, actionner doucement la profondeur. Une fois décollé, laissez l’avion prendre sa vitesse en palier avant d’engager une montée cabrée ou un virage.
L’amerrissage :
L’amerrissage doit se faire (comme le décollage) lui aussi face au vent.
Chaque modèle a ses propres caractéristiques de vol, mais l’approche habituelle se fait gaz réduits et queue haute dans la dernière perpendiculaire, puis après le dernier virage on laisse descendre le modèle dans cette position.
Lorsque le modèle arrive à environ 2 mètres d’altitude, on commence à relever le nez de l’avion et on remet quelques crans de moteur.
L’idée est de trouver le régime moteur qui permet au modèle de tenir en vol en palier avec le nez légèrement relevé.
Il suffit ensuite de maintenir le bon angle à l’avion en jouant sur la profondeur, et le régime moteur nous permet d’ajuster le point d’amerrissage.
Si l’avion entre en contact avec l’eau avec le nez vers le bas, ou à l’horizontale, celui-ci va être freiné très brutalement et risque de faire un cheval de bois et se retourner sur l’eau.
La photo ci-dessous représente très bien l’angle idéal :